La SATT Nord et le CHU de Lille ont signé une licence exclusive avec Hemerion Therapeutics pour l’exploitation d’une nouvelle technologie anti-cancéreuse développée au sein du CHU de Lille et du laboratoire Inserm ONCOTHAI (UMR 1189).
Actuellement, le glioblastome est la tumeur cérébrale maligne la plus fréquente chez l’adulte avec 20.000 cas / an en Europe. Elle reste la 3ème cause de décès par cancer chez le jeune adulte (entre 15 et 35 ans). Il s’agit d’une tumeur incurable pour laquelle une survie inférieure à 18 mois avec le traitement conventionnel est à déplorer. Aujourd’hui, le traitement de référence s’appuie sur la chirurgie, la radiothérapie cérébrale et la chimiothérapie.
Hemerion Therapeutics, une start-up issue de la recherche académique lilloise Créée sur le site du CHU de Lille, cette technologie innovante est l’aboutissement d’une collaboration réussie entre l’équipe dirigée par le Pr S. MORDON de l’unité OncoThAI U1189 (Inserm, Université de Lille, CHU de Lille), le Pr REYNS, Neurochirurgien, des physiciens médicaux et des chercheurs du CHU. Elle concrétise l’ambition commune d’apporter aux patients atteints d’un glioblastome une solution unique au monde capable de prolonger significativement leur espérance de vie.
Cette innovation consiste en l’association d’un agent pharmacologique photosensibilisateur et l’utilisation d’une lumière laser pour éliminer les cellules tumorales tout en préservant les tissus sains. Déjà appliquée en dermatologie et pour certains cancers ovariens, cette thérapie pourrait permettre à terme de mieux prendre en charge le glioblastome.
Un enjeu important dans la prise en charge du glioblastome Aujourd’hui portée par Hemerion, cette technologie est particulièrement prometteuse dans le traitement de ce cancer du cerveau. Elle ne remplace pas la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie : elle s’intègre parfaitement à ces soins actuels, les complète et améliore l’efficacité de la prise en charge. Le développement d’une technique telle que celle-ci devrait permettre de minimiser le risque chirurgical et
limiter le risque de récidive tumorale, actuellement très élevé.
« Cette innovation sur le cancer allie biotechnologie, photonique et médecine. C’est une illustration remarquable de notre magnifique capacité à développer de nouvelles pratiques médicales et soignantes sur notre campus. La stratégie du CHU de Lille en matière de recherche est de soutenir les chercheurs, d’anticiper les solutions thérapeutiques de demain et d’accompagner les mutations économiques et sociétales de la santé. Des innovations comme celle-ci tiennent une place déterminante pour améliorer le service rendu à nos patients. » explique Frédéric BOIRON, Directeur général du CHU de Lille
C’est dans le cadre d’un Appel à manifestation d’intérêt lancé par la SATT Nord et la Fondation Maladies Rares portant sur la détection de projets émergents à fort potentiel d’innovation et de transfert technologique que le projet Dosindygo de l’unité OncoThAI a été distingué. Il a ainsi bénéficié d’un accompagnement de la part de la SATT Nord sur le développement et l’amélioration du prototype d’illumination dans le respect de la réglementation afférente à ce type de dispositif.
Fabrice LEFEBVRE, Président de la SATT Nord, se réjouit de la signature de cette licence « C’est le rôle de la SATT Nord que d’accompagner l’émergence de nouvelles thérapies, telle que celle issue du projet Dosyndigo, et découverte par l’équipe OncoThAI. La collaboration menée avec la Fondation Maladies Rares a permis de faire émerger des projets concrets de valorisation de la recherche médicale d’excellence, auxquels nous contribuons activement, ceci afin d’apporter un véritable espoir pour des milliers de malades. »
Suite aux résultats prometteurs de ces recherches, une licence exclusive d’exploitation de la technologie a été signée avec la start-up Hemerion Therapeutics, fondée et dirigée par Maximilien Vermandel, l’un des chercheurs ayant développé la technologie.
« Au cours des 10 dernières années, notre technologie a franchi plusieurs étapes majeures, dont un essai clinique mené au CHU de Lille depuis 2017 et dont les résultats seront publiés en 2021. Nous continuons de la développer dans le cadre de plusieurs projets de recherche distingués par le concours national i-Lab, organisé par le Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur et BPI France. La création d’Hemerion répond au besoin de diffuser largement nos technologies pour en faire bénéficier un maximum de patients dans le monde. » précise Maximilien VERMANDEL – CEO Hemerion Therapeutics.